Samedi dernier avait lieu dans toute la France l’acte de 4 de la mobilisation nationale des gilets jaunes. Même si nous avons tous été soulagés d’apprendre que dans certaines grandes villes comme Paris, une légère diminution des actes de vandalismes et de guérilla urbaine avait été constatée, les manifestations de ces dernières semaines ont non seulement mobilisé les forces de l’ordre, mais, également, entrainé une très forte demande de sécurisation des personnes et des biens auprès des entreprises spécialisées dans la sécurité.
Malgré cela, la Chambre de Commerce et d’industrie de Paris Île-de-France indique que 246 entreprises et commerces ont quand même été cassés ou vandalisés ce samedi dans la capitale, 144 ayant même été contraints de fermer.
Dans ce type d’événement, tout l’enjeu pour ces sociétés et leurs collaborateurs est de respecter les missions de sécurité qui leur sont confiées dans le cadre de la loi et non de se substituer aux forces de l’ordre et cela, bien évidemment, malgré les provocations des casseurs.
C’est l’article L. 613-1 du code de la sécurité intérieure qui précise que les agents de sécurité privée ne peuvent exercer leurs fonctions qu’à l’intérieur des bâtiments ou dans la limite des lieux dont ils ont la garde. C’est pour cela que nous les remarquons surtout positionnés à l’entrée des édifices à protéger.
Leur mission première étant, bien évidemment, de dissuader plus que de repousser toute velléité des casseurs à s’attaquer aux vitrines ou à pénétrer dans le lieu pour tout casser ou piller.
Le second alinéa du même article prévoit, qu’à titre exceptionnel, le préfet de département ou le préfet de police à Paris peut autoriser ces agents, en raison de circonstances particulières à exercer leurs missions de manière itinérante sur la voie publique, et ce afin d’éviter tout acte de malveillance. Cet alinéa est surtout mis en application quand la mission est d’assurer, par exemple, la sécurité d’une manifestation publique ou d’un événement, pas du tout dans le contexte que nous connaissons ici.
Les grandes enseignes, les entreprises et les sites sensibles comme les ambassades font régulièrement appel à des sociétés de sécurité privée ce qui est nouveau, avec le mouvement des gilets jaunes, c’est l’arrivée de nouveaux clients (commerçants, particuliers) peu demandeurs jusqu’ici. Cela est surement dû au fait qu’il y a une grande différence entre les manifestations des gilets jaunes de ces dernières semaines et celles organisées généralement à l’appel des syndicats ou des partis politiques. Ces derniers assurent, généralement eux-mêmes, la sécurité à la fois des participants, mais aussi des personnes et des biens qui se trouvent à proximité du lieu où se déroule l’événement en question. Nous assistons avec le mouvement de ces dernières semaines, de par l’essence même de ce dernier, non constitué, spontané, à l’émergence d’un nouveau mode d’expression politique qui nécessitera sans doute, si celui-ci venait à durer et/ou à monter en puissance, ou à se renouveler, que les entreprises de sécurité réfléchissent sur les moyens à mettre en œuvre pour accomplir leurs missions et pour assurer la sécurité de leurs collaborateurs.
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