Le digital au service de la sécurité privée

Le digital s’est immiscé dans le quotidien de la plupart des gens. Grâce à l’évolution de la technologie, le numérique assiste l’homme dans ses activités quotidiennes. Cela ne concerne pas uniquement le monde professionnel mais aussi le divertissement, le sport et bien d’autres domaines. Sans surprise, les métiers de la sécurité privée n’y échappent pas. Il est alors intéressant de se pencher sur les apports positifs de cette transition digitale dans le secteur de la sécurité privée, tout en essayant d’en comprendre les limites.

La sécurité privée fait face à une demande de plus en plus forte

Il fut un temps où la sécurité privée ne constituait aucunement une priorité pour les entreprises. Elles se satisfaisaient de services de gardiennage, sans plus ni moins.

Force est de constater que ce temps est révolu. Les entreprises font désormais face à des contraintes de sécurité plus importantes. Que ce soit pour assurer la sécurité de leurs employés ou pour garantir le bon déroulement des événements qu’elles organisent, les entreprises ont de plus en plus recours aux services de sociétés de sécurité privée.

Par ailleurs, l’intensification de la menace terroriste au cours des dernières années ne fait que renforcer leur besoin à mieux se protéger.

Le numérique, au cœur du développement des entreprises de sécurité

Aucune société de sécurité privée ne peut se passer des nouvelles technologies, notamment si elle veut rester compétitive et performante. Aujourd’hui, le digital prend de plus en plus de place dans ce domaine.

Cela commence par la protection des locaux et des salariés : lorsque la télésurveillance et la surveillance humaine sont combinées, le dispositif est d’autant plus fiable.

Mais cela s’applique aussi à la prévention des accidents et la sécurité incendie : l’automatisation des dispositifs rend les procédures plus rapides et efficaces.

D’autre part, les dispositifs de sécurité tels que les contrôles d’accès électroniques présentent de nombreux avantages. Ces outils permettent de renforcer la sécurité grâce à un accès très règlementé. Ils facilitent également l’établissement du registre des personnes entrantes et sortantes, grâce à un système de pointage automatisé.

Une meilleure réactivité et une plus grande efficacité

Il faut admettre que le numérique est un levier d’efficacité et de réactivité.

Pour en prendre pleinement conscience, il suffit de voir la pertinence de certains outils, comme le Safety Check de Facebook. Lors d’événements graves voire tragiques, ceux-ci permettent de communiquer, de rassurer les proches et se déclarer en sécurité mais aussi de se mettre à l’abri.

Ces services peuvent également servir à la prévention, à travers une meilleure organisation. Par exemple, bien des enseignes proposent des applications utilisant la géolocalisation pour trouver un agent de sécurité à proximité. D’autres proposent la réservation d’agents de sécurité en ligne, via des sites internet ou des applications mobiles.

Il ne faut cependant pas oublier que ces entreprises travaillent en étroite collaboration avec les forces de l’ordre. Le rôle d’une société de sécurité privée se cantonne à prévenir les intrusions et à garantir la sécurité de leurs clients. Cela passe par la mise en place d’agents et l’utilisation de dispositifs divers.

Lorsqu’une intervention sur le terrain est nécessaire, la société de sécurité privée en question doit contacter les forces de l’ordre au plus vite. Sur ce point par exemple, une automatisation des tâches pourrait réduire considérablement le temps de réaction de ces dernières.

Adopter la transition digitale sans ubériser le marché

Cette invasion du numérique dans le domaine de la sécurité privée n’est pourtant pas aussi parfaite qu’on aimerait bien le croire.

Comme tous les secteurs, le marché est menacé par le phénomène Uber. Par exemple, plusieurs sociétés de sécurité privée ne respectent pas la législation en vigueur. De nombreuses lacunes ont été également enregistrées par le Conseil national des activités privées de sécurité, notamment en termes de paiement de cotisations sociales.

La transition digitale ne doit pas pousser une société de sécurité privée à éviter le cadre légal en place. C’est la raison pour laquelle les entreprises qui mettent en relation les clients et les demandeurs sont de plus en plus regardantes en matière de réglementation.

Le numérique, à la fois levier et frein de croissance du métier

Le digital est indubitablement un outil indissociable du métier mais il constitue également une menace pour ce dernier.

L’essor des innovations technologiques est tel que bien des marques proposent des outils prêts à l’emploi. Les particuliers comme les entreprises sont alors de plus en plus friands de ces solutions, qui ne leur imposent ni abonnement ni contrat d’aucune sorte. En effet, il paraît plus intéressant d’investir dans un matériel de détecteurs anti-intrusion et dans un système connecté de vidéosurveillance, plutôt que d’engager une société sécurité privée pour se charger de la surveillance.

La réalité balaie pourtant d’un revers de main ce fantasme de plus en plus courant : de leur côté, les cambrioleurs et autres personnes malintentionnées se perfectionnent aussi tant en termes de techniques que d’outils. Par exemple, ils peuvent brouiller les ondes radio d’une alarme sans fil, permettant ainsi de retarder voire d’empêcher le déclenchement de celle-ci en cas d’intrusion.

Par ailleurs, le numérique ne peut pas encore assurer à lui seul une protection totale et efficace. Pour l’heure, la meilleure solution reste la combinaison des moyens humains et des outils numériques.

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